Installées à l’intérieur de dispositifs optiques inspirés d’anciennes machines de vision, des images se succèdent. Les cadres en verre se côtoient, s’étirent, s’allongent, se fondent et se superposent. Ces séquences de temps dilaté, immobile mais non statique, sont autant d’études qui interrogent certaines composantes du montage (fondus, stases, bégaiements, interruption, glissements, métissage, ellipse…). Elles témoignent des préoccupations intrinsèques des recherches vidéographiques de l’artiste. L’image souvent métissée recompose l’espace entre les images, scénographie le temps. Travail de la marge, notamment celui des récentes réalisations vidéographiques, ces écrins-écrans enchâssent des séquences photographiques d’images moirées et de divers documents. Rappelons que l’œuvre de Suzan Vachon entrecroise sculpture, vidéo, littérature, photographie et cinéma. Parmi les questionnements dominants de sa recherche, signalons son intérêt pour la mise en scène de a lumière.
Texte, Manon Régimbald
Diffusion : Centre des arts Contemporains, Montréal
Festival Montréal en Lumière