Suzan Vachon

Chant d’écorce

Je suis prêt à m’embraser
Afin que tu puisses me voir
Sur la terre ferme
Afin que tu puisses me voir
Je suis prêt à m’embraser
Afin que tu puisses me voir

Je vais le faire apparaître
Ce qui est sous terre
Même si je dois l’exposer à la lumière

Chants Chippewa

L’installation vidéographique Chant d’écorce emprunte son nom aux recueils pictographiques Chippewas où chants et signes étaient peints sur du bois ou, comme chez les Lenapes, gravés sur de l’écorce. Chaque pictogramme était lié à un fragment rythmique de la langue qui était à la fois chanté, dansé et mimé. De ces textes fondamentaux, dont l’ensemble constitue une sorte de poème total, ont été extraits des fragments qui s’entendent au début et à la fin de la projection.

Ainsi, l’oeuvre vidéographique en relation harmonique avec son lieu de diffusion, le Parc archéologique de La Pointe-du-Buisson, s’est-elle développée autour d’une archéologie du site (5 000 ans de présence amérindienne), de l’oralité, de l’image et de l’objet. Notamment, d’un artefact s’exposant majestueusement dans le lieu : une pirogue de 5 m de longueur, taillée à même un arbre, retrouvée au fond du lac Gour en 1986 et une séquence filmique des plus singulières intitulée Danse indienne, premier film tourné au Québec par un opérateur des frères Lumière en 1898, Gabriel Veyre. À l’instar de ces vibrants artefacts, l’oeuvre se déploie en résonances stratifiées d’images excavées et reconstruites. Elles sont projetées dans un espace où la mise en scène d’écrans translucides et obscurs met à jour l’autrefois dans le maintenant.

Images

Presse

Chant d’écorce, présentation Suzan Vachon (pdf)

Vidéo